vendredi 11 mai 2007

10 mai 2007 : le beau pays

C'est entendu, la France est un très beau pays.
J'en ai encore la confirmation en traversant ce département de la Dordogne. Je ne peux malheureusement pas éviter de passer à Périgueux, et par des routes et rues passablement encombrées de voitures et camions.
L'enfer, c'est un monde plein de voitures et de camions... Les camions, je ne dis pas, ils circulent - du moins, je l'imagine - par nécessité ; mais les voitures, ne peut-on pas les utiliser un peu moins ? Ne pas les sortir pour un oui pour un non ? Et ne pas rendre les traversées de villes invivables ? Sans parler de celles qui sont mal réglées et qui vous envoient un nuage de gaz noirs asphyxiants !
Par contre, je rencontre aussi le paradis : les petites routes tranquilles, où sur des km je ne croise aucune voiture, parfois un tracteur. Bien sûr, elles ne sont pas aussi lisses que les grandes routes, elles sont même souvent tape-cul, mais quel charme de sinuer le long des rivières, de grimper les collines, de respirer l'odeur des fenaisons, de découvrir ici un bois de chênes, là un vieux presbytère adossé à une bâtisse médiévale superbement conservée (Le Change), ailleurs un château en ruine couvert de végétations (Saint Pantaly d'Ans), ou les plantations de noyers : dit-on une noyeraie ? Dommage qu'il y soit écrit (mais une fois seulement) : "Défense de ramasser les noix" ! En quoi le glanage gêne-t-il les producteurs de noix ? De toute façon, j'imagine qu'ils ne vendent pas les noix tombées à terre ! Eh bien, si, il paraît que les noix sont cueillies au sol par des sortes d'aspirateurs...
L'après-midi, visite du chateau de Hautefort, sous la houlette de mon frère Michel, guide merveilleux et connaisseur. Plus idéaliste que lui, tu meurs !
Et découverte de l'auberge de Nailhac où se fera la lecture du 11 mai à 18 h 30, avant un repas convivial... Voilà qui va me changer des bibliothèques et de leur public tout trouvé. Mais pourquoi pas : mon rêve est qu'il y ait des lecteurs publics, comme il y a des écrivains publics ! Et qui se déplacent de ville en ville ou de village en village, comme les ménestrels autrefois. Pour redonner du sens à la vie, de la vie à la littérature, et sortir du sacro-saint poste de télévision...
Car l'enfer, ça peut être aussi la télé allumée pendant le repas... Ne jetons pas quand même l'anathème sur ce moyen de communication. Il y a des émissions intéressantes, des feuilletons palpitants (Plus belle la vie, par exemple) et des téléfilms qui prennent à bras le corps des thèmes que le cinéma français n'a quasiment jamais abordés : ainsi l'esclavage, dans le téléfilm à épisodes commencé hier au soir, Tropiques amers, et pas si mal que ça !

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