mercredi 16 mai 2007

14 mai 2007 : retour aux sources


Ce lundi donc, le cyclo-lecteur est revenu hanter les lieux de ses crimes : la bibliothèque universitaire de Poitiers, où il acheva sa carrière professionnelle.
Et où lui vint l'idée de son projet, un jour, en méditant dans les magasins de la bibliothèque, devant la profusion de recueils de nouvelles ou de poèmes. Une profusion qui pourrait en effrayer plus d'un, car comment se retrouver là-dedans ? Il y a tant de livres, classés seulement par numéros d'entrée, parfois par collections : un chat (il en circule un de temps à autre, celui de la concierge) y reconnaîtrait difficilement ses petits.
Et pourtant, quand on aime les livres, le plaisir de farfouiller, et de se glisser comme un chat entre les rayonnages, est tel que le cyclo-lecteur ne résistait pas, dès qu'il estimait sa tâche accomplie, à descendre dans ces bas-fonds et à s'immerger pour des minutes hors du temps, sans dire où il allait, le criminel. Il est probable que de temps en temps, on devait le chercher, pour un coup de téléphone ou autre, on le croyait aux toilettes ou à la pause-café, ou dans un autre bureau, ou dans une des salles de lecture... Et que de découvertes faites, souvent dans la poussière, des livres inconnus, des auteurs ignorés, des éditions dissimulées, dans ces lieux qui ressemblent à un tombeau : on se sent comme un égyptologue qui détecte une fragment de papyrus couvert de hiéroglyphes, on se prend pour Tintin dans Les cigares du pharaon...
La joie toute pure, loin des bruits du monde, de faire revivre tous ces vieux livres, simplement en les ouvrant, en les humant...
Ce temps est loin : la honte est que, comme il pleut, et alors qu'il n'ya qu'un km et demi à faire, c'est en voiture que je débarque à la BU, me transformant en auto-lecteur. La honte, vous dis-je !
Quant à savoir si ce fut réussi, c'est aux auditeurs de le dire ! Quelques ami(e) étaient venus, d'anciens collègues aussi. Un petit pot d'amitié monté par l'ami Gilles coiffait l'affaire.
Et la vie continue.

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