mardi 15 janvier 2008

15 janvier 2008 : lectures en vue

Si le diable ne se mêle pas à nos projets, mes cyclo-lectures devraient redémarrer le mardi 25 mars dans le Gers. Mais tout est toujours possible. Le temps qu'il fera, l'état de santé de Claire surtout, inquiétant... Tout peut empêcher un départ donc incertain
Néanmoins, les programmes s'affinent, l'itinéraire commence à prendre forme. L'année démarre plutôt bien pour le vélo, puisqu'en dépit d'un climat maussade, j'ai déjà dépassé à la mi-janvier mon total de km-vélo de l'an passé.
Je continue à lire avec bien du bonheur. Après Ma bicyclette verte, de Michel Lamy (Sang de la terre, 2007), voici Petits cycles de bonheur, de Pierre-Louis Desprez (Arléa, 2007) : le vélo fait écrire. Pas de doute, le bonheur de pédaler est contagieux et voisine avec celui d'écrire. N'en suis-je pas aussi un témoin ? Même si je n'ose pas me comparer à ces deux professeurs, qui possèdent l'art d'écrire mieux que moi.

Je suis toujours plongé dans Les misérables, et viens de franchir le célèbre épisode de la Tempête sous un crâne, où Jean Valjean décide de se dénoncer pour ne pas envoyer un innocent aux galères, à sa place. Ce qui est frappant chez Hugo, c'est le mélange d'idéalisme le plus rose et de réalisme le plus noir : le personnage de Fantine en est le plus bel exemple. Fantine qui tombe dans le ruisseau, alors qu'elle est une fille sage. Hugo fustige les bourgeois, de l'étudiant Tholomyès, à qui il est permis d'abandonner une pauvre fille dont il a un enfant, à l'homme qui lui jette de la neige dans le cou un soir d'hiver.
Mais je lis aussi bien d 'autres choses, toujours trois à quatre livres en train en même temps. Comme Alberto Manguel que j'ai rencontré le mois dernier, et dont je lis le Journal d'un lecteur en ce moment.

Pour poser l'année dans la fraternité, je voudrais citer ici le poète finlandais Paavo Haavikko :

Si les arbres ne sont pas tes frères

tu n'as pas de frères
Si la tombe n'est pas ta terre
tu n'as pas de patrie
Eh oui, c'est l'hiver qu'on pense le plus à la mort.
"Courage, Drogo, c'est là ta dernière carte, va en soldat à la rencontre de la mort. [...] Franchis d'un pied ferme la limite de l'ombre, droit comme une parade, et souris même, si tu y parviens."
(Dino Buzzati, Le Désert des Tartares)
"Encore une fois, vivre, ce n'est pas accumuler des jours. La pauvre vieille reine Victoria a eu de longs jours, mais Emily Brontë a eu la vie."
(David-Herbert Lawrence, Homme d'abord)

Et attendons le printemps et la renaissance, qui coïncide avec mes cyclo-lectures.



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