jeudi 11 octobre 2012

11 octobre 2012 : l'ordinaire des jours



évidemment que jamais je ne l'oublierai, lui qui m'a même appris la mort, le deuil irrémédiable, qui me l'a enseigné sans le vouloir.
(Mathieu Lindon, Ce qu'aimer veut dire)


Je me réveille ordinairement vers 6 heures, sauf, comme ce matin, quand la veille, je n'ai pas réussi à m'endormir (cette nuit, j'ai lu jusqu'à 1 heure et demi). En général, je traîne encore au lit, en reprenant un de mes bouquins qui sont posés sur le côté où je ne dors pas, et que je lis petit à petit, à ma fantaisie ; j'aime avoir plusieurs lectures en train, celle qui est en permanence à mon chevet comme une source de vie, Les essais de Montaigne, un recueil de poésie (Thomas Tranströmer, le dernier prix Nobel), un roman (j'ai achevé hier au soir Rêver la Palestine, de Randa Ghazy, et commencé un polar de Jean-Luc Loiret, La chute d'un flic poitevin) et un essai (après Danièle Sallenave, je me lance dans En direct du couloir de la mort, de Mumia Abu-Jamal, un Afro-Américain), sans parler du roman familial et libertaire de la famille Diaz, que m'a passé en tapuscrit mon beau-frère Hélénio. Passionnant sur le plan historique : "Pour les vaincus du fascisme que nous étions, la France était le pays modèle, celui de la Révolution française, celui des droits de l'homme, celui de la Commune de Paris, celui d'une littérature sans pareille, celui de Victor Hugo et, ô combien tombèrent de haut !" Oui, enfermés dans les «camps d'hébergement», euphémisme pour «camps de concentration» !
Vers 7 heures, je me lève et je vais déjeuner. Je prends mon temps, tout en écoutant la radio (selon les jours France inter ou France culture, les infos n'y étant pas traitées de la même façon, c'est intéressant de varier), et vers 7 heures 45, direction le cabinet de toilettes, brossage de dents, rasage, nettoyage intime, puis retour à la chambre pour ma petite gymnastique matutinale, une petite pensée pour Claire et mes enfants, et l'habillage. Il est alors 8 heures 30 à peu près, j'ouvre l'ordinateur pour voir le courrier arrivé dans la nuit et y répondre éventuellement.
Vers 9 heures, je descends mes huit étages pour faire mes courses (supermarché, presse, boulangerie). Au retour, je range les achats, lis le journal s'il y a lieu (je n'en achète pas tous les jours) et me mets à l'écriture, correspondance, poésie, copie des phrases qui m'ont plu dans mes lectures, blog. Parfois, j'écoute l'émission philosophie de 10 heures sur France culture. À 11 heures 30, je descends chercher le courrier dans la boîte aux lettres, puis je prépare le repas pour midi 30, en écoutant la radio. Après avoir mangé, rangé ou lavé la vaisselle et balayé par terre et le brossage de dents qui suit, je vais m'étendre et poursuis un temps une de mes lectures, avant de fermer les yeux pour un quart d'heure à vingt minutes.
L'après-midi est consacré à la poursuite de mes lectures ou de mes écritures, ou à l'écoute de musique ou de la radio, sauf si j'ai envie de sortir : au centre ville parfois, quand j'ai repéré un film qui m'intéresse à une heure qui me convient, ou pour faire des courses complémentaires, ou simplement pour me promener sur les quais et regarder les flots limoneux de la Garonne et rêvasser au temps qui fuit, mais aussi dans le quartier, pour méditer dans le parc ou aller à la Médiathèque de quartier changer mon stock de livres et de dvd. Parfois, vers 17 heures, je mets justement un dvd (film de fiction, documentaire, pièce de théâtre, opéra), avant de préparer le repas du soir. Je mange vers 19 heures 30.
Après manger, il y a plusieurs variantes : soit une de mes lectures en cours, soit écoute d'un disque ou d'une émission de radio, écriture ou tri de courrier, rangements divers et ménage, très rarement une émission de télévision et dans ce cas, souvent une émission que j'ai enregistrée et que pour une raison ou pour une autre, je ne pouvais pas regarder en direct. Ainsi, l'émission sur la Palestine de France 5 mardi dernier, je la regarderai ultérieurement, le mardi soir étant consacré à l'accueil et au repas en commun avec la jeune Colombienne. Je trouve les infos à la télévision affligeantes d'indigence, et préfère les écouter à la radio ou lire la presse.
Je me couche généralement vers 22 heures et lis encore pour m'endormir, ce qui ne réussit pas toujours (ex. hier au soir).
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Nouvelles du front des nouvelles technologies (nouvelle rubrique)
Téléphone portable (entendu à la radio) : une lycéenne est réprimandée par son prof de gym. Elle téléphone à son père qui débarque illico dans le gymnase et tabasse le prof. Bravo aux nouvelles technologies et surtout à l'imbécilité de certains (beaucoup?) de leurs utilisateurs ! À quand l'interdiction de ces appareils dans les établissements scolaires ? Ce serait une mesure de salut public. On va au lycée pour apprendre, pour préparer des examens, pour se cultiver, pour devenir sociable, me semble-t-il, pas pour passer son temps sur les réseaux sociaux ou pour être en communication permanente avec ses copains et parents ! C'est décidément un engin redoutable, quand on pense qu'il est aussi utilisé par les terroristes pour faire exploser des bombes artisanales à distance !
Informatique : le service des impôts a des progrès à faire. Après la taxe foncière en septembre, je viens de recevoir la taxe d'habitation. Dans les deux cas, le prélèvement mensuel que j'ai versé pendant dix mois n'a pas été pris en compte. Explication : je suis allé les deux fois aux impôts, avec photocopie de mes papiers de l'an dernier pour prouver qu'on m'avait bien fait un retrait mensualisé, mais comme c'était à Poitiers, et alors que j'ai pourtant toujours le même n° de contribuable, Bordeaux n'a pas percuté qu'il s'agissait de la même personne !!! Par contre, j'avoue que, comparé à la Préfecture, où j'ai dû revenir à quatre reprises pour obtenir ma nouvelle carte grise, le service des impôts de Bordeaux est d'une efficacité redoutable : on passe immédiatement, la dame photocopie mes papiers et me dit de ne pas m'inquiéter, la situation va être régularisée dans les plus brefs délais ; en cinq minutes, c'est plié, je reprends le bus. C'est effectivement déjà régularisé pour la taxe foncière. Je me permets quand même de poser la question aux nombreux informaticiens de la famille : comment se fait-il que le fichier informatique des n° de contribuables ne soit pas centralisé, et que le lien ne soit pas automatique en cas de déménagement ? Ça me paraît pourtant simple !

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