samedi 25 avril 2015

25 avril 2015 : cargo 2015 : 4 - escales 1, Savannah


A-t-on besoin de songer au retour pour naviguer ? S'il y avait un port, pourquoi prendrait-on la mer ?
(Marc Petit, La Compagnie des Indes, Stock, 1998)



Parmi les livres que j'ai trouvés sur le cargo et que j'ai lus, il y a celui-ci, La Compagnie des Indes, un fabuleux roman d'aventures en partie maritimes, qui se déroule au XVIIIe siècle, et nous fait voyager d'Écosse aux Indes, en passant par la France. Marc Petit, à qui l'on doit un bel Éloge de la fiction, se situe dans la lignée aussi bien des Mille et une nuits que de Robert-Louis Stevenson, dont il n'est pas indigne.
Et, effectivement, je n'ai que rarement songé au retour, pendant tout mon voyage, et les ports n'ont pas été ma priorité. D'abord, nous n'avons pas toujours pu descendre, pour des questions d'horaires (New York, Kingston, Carthagène, Sydney, Tilbury), d'impossibilité d'avoir un taxi (Savannah, au retour) ou de crainte (Manzanillo). Cependant, puisqu'escales il y eut, il faut bien en parler, elles font partie du voyage. Elles furent (pour moi) au nombre de quinze : New York, Savannah, Kingston, Carthagène, Papeete, Nouméa, Sydney, Melbourne, Napier, Lyttelton, Tauronga, Manzanillo, Savannah, Philadelphie, Tilbury, mais je ne suis descendu que huit fois. Comme elles duraient pour la plupart (exception : Nouméa, un jour et demi) moins d'une journée (le plus souvent douze à quinze heures), on voit donc que j'aurais donc passé plus de soixante-quinze jours de navigation sur les mers.


 de jour (vers 15 h, à l'arrivée)

Très belle arrivée sur New York, nous sommes passés devant la Statue de la Liberté.

 de nuit, en partant

Extraits du journal de bord : Savannah, 26 janvier

dans la rivière de Savannah : les ports sont souvent au fond d'un estuaire
 
La taxi-driver, une Noire, m'a installé à côté d'elle, tandis que Jean-Guy et René allaient à l'arrière : elle fait le taxi depuis dix ans et a un fils de dix-huit ans, étudiant, dont elle semble fière. Nous avons payé 10 $ chacun. RV à 13 h précises. Je me rappelais des mésaventures de taxi d'il y a deux ans, et j'ai commencé à dire aux autres : « M'étonnerait qu'elle soit là à l'heure ! » Puis Jean-Guy est parti à la recherche d'une wi-fi. J'ai accompagné René, désireux d'acheter un appareil photo, dans l'hypermarché Sears. Comme il ne parle pas anglais, il a besoin de moi. J'ai pourtant le plus grand mal. Finalement, on se fixe sur un Kodak à 170 $. Je suis frappé par les prix bien plus bas qu'en France.

Les Américains nous auraient-ils copié ??? Mêmes centres commerciaux qu'ici !

 Après avoir poireauté au passage piétons – personne d'autre ne marchait à pied, nous sommes allés de l'autre côté de l'avenue jusqu'au McDo boire un café. J'ai pu avoir la wi-fi sur mon note-book, nettoyer un peu ma boite gmail des nombreux messages indésirables, et envoyer un petit coucou très bref en France. La prochaine fois, je préparerai à l'avance un texte que je copierai en message collectif. Puis, du McDo, comme l'heure tournait, nous sommes allés tout près de là dans un restaurant un peu plus élaboré Buffet-grill en libre-service, où nous avons pris le menu à 8,29 $. Du chaud (poulet, riz, frites), de la salade (carottes, betteraves, tomates, oignons), salade de fruits. Si on avait eu le temps, on aurait complété par autre chose, car on pouvait se servir à l'infini, d'où l'obésité de nombreux clients, accentuée par leur abus de boissons hyper sucrées...
Mais je me suis rappelé soudain qu'en ouvrant le boitier du Kodak, on avait bien trouvé une batterie et son cordon de chargement, mais pas de carte-mémoire. Or, quand j'ai acheté mon Nikkon, j'avais dû acheter aussi une carte mémoire. Donc, à 12 h 45, on se repointe au Sears pour acheter des cartes-mémoires, une supplémentaire pour moi également. Nous retrouvons d'ailleurs Jean-Guy, qui s'est débrouillé tout seul. À 12 h 57, nous sommes au point de RV. Et voyons arriver la voiture du Seaman's Club venant reprendre Oleg et Vyacheslaw. Comme notre taxi n'arrive pas, ils nous proposent de rentrer avec eux, mais par le chemin des écoliers, car ils ont d'autres courses à faire dans d'autres magasins, entre autres un PC (laptop) à 1400 $ pour Vyacheslaw. Nous nous baladons donc aussi dans un autre magasin, puisqu'ils nous avaient signifié une heure d'attente. Retour : on donne ce qu'on veut aux conducteurs bénévoles (un pasteur retraité accompagné de sa femme) pour la caisse du Seaman's Club.

Sur le parking, les mouettes, au fond, à gauche, le McDo
 
Moyennant quoi, nous n'avons pas vu grand-chose de Savannah, n'ayant pas pénétré dans le centre ! Du port, nous avions fait une dizaine de km le long de terrains vagues, de quartiers d'habitations très espacés, de motels, d'églises de toutes confessions et de zones commerciales. Le tout, beaucoup plus étalé qu'en France. Mais enfin, on est sorti, on a marché un peu, et j'ai pu m'exercer à parler anglais avec les Amerloques. Par contre, il ne faisait pas chaud, j'étais content d'avoir ma casquette pour protéger ma tête du frais, mais je regrettais de n'avoir pas emporté mon écharpe. Plutôt 12° que 15 ou 16, c'était un peu juste, avec un peu de vent.
Et, au retour, impossible de descendre à terre : nous avons attendu dans un froid qui nous paraissait glacial (après les Tropiques) le taxi commandé : il est vrai que c'était dimanche. Au bout de trois quarts d'heure, nous sommes sommes remontés chez nous.



 Carthagène, où nous n'avons pas pu descendre, 
arrivés dans la nuit et repartis au matin
 

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